samedi 2 octobre 2010

LA PANNE D’ELECTRICITE ET D’AUTRES PETITES CHOSES :

Jusqu’à quel point sommes-nous dépendants du progrès ?
Hier matin, panne d’électricité au réveil, il pleuvait beaucoup, le ciel était très sombre, il fallait absolument de la lumière pour accomplir les petites choses du matin, et la panne s’éternisait. Toute notre vie est bouleversée en quelques minutes, on appuie sur un bouton machinalement, rien, on essaye d’allumer le gaz en actionnant le petit bouton électrique, rien, on ne fume pas, pas d’allumettes à la maison, alors on cherche un vieil allume gaz rangé dans un placard qui sert aussi à allumer le barbecue, il marche, nous avons du feu. . On pose le bol dans le micro-ondes pour réchauffer l’eau du thé, impossible, idiote il n’y a pas de courant,  alors on fait comme avant, une casserole fera l’affaire, j’ai encore quelques bougies offertes dans les tournois, nous prenons notre petit déjeuner aux chandelles. Pas d’aspirateur, là ce n’est pas grave, ça peut attendre, mais l’ordi qui ne démarre pas, un vrai manque, je le regarde tristement, objet abandonné, inerte, qui brusquement ne sert plus à rien. Je me voyais déjà ressortir une vieille lessiveuse pour faire bouillir le linge et l’amener au lavoir.
Je décide d’appeler une connaissance de Baden pour savoir si elle aussi manque d’électricité, et rien pas de téléphone, même le portable ne fonctionnait plus « Pas de réseau », alors là une vraie angoisse s’installe, complètement coupés du monde, et si nous avions subitement besoin des pompiers ou d’un médecin, je rallume le portable et un petit message s’inscrit « uniquement les numéros des urgences », c’est déjà ça, avec une imagination débordante, j’échafaude tous les scenarii possibles, une bombe sur une centrale nucléaire, le gouvernement nous a bien dit de nous méfier des attentats, nous avons ricané,  une panne gigantesque due à un énorme arc électrique, j’avais lu un truc là-dessus, tout y passe, et d’un seul coup le répondeur téléphonique se met à parler, le radio réveil clignote et le micro-ondes s’allume, nous sommes sauvés, la fée électricité est revenue, oubliant toutes les angoisses je dis à Christian en vrai faux jeton « Finalement il vaut mieux manquer de courant que d’eau, l’eau on ne peut pas s’en passer » Mouais !!

J’ai ri à La Rochelle, le vieux monsieur qui était à côté de moi pendant une partie et qui jouait très bien, me fait la causette après la partie et me parle d’un mot, Sandra Roux qui était là, lui dit « Mais, il faut aller voir le site de MClaire et Christian, il est très bien et on apprend des choses ». Il me regarde et me dit « Ah ! Vous avez un site ? » Je réponds « Oui, je vais vous expliquer comment y aller ». Je prends mon temps pour les explications, je lui marque tout sur un papier et tout à la fin il me regarde l’œil malicieux et me dit « Vous savez je suis en retard de cinquante ans, je n’ai pas d’ordinateur et pas internet ».  J’ai éclaté de rire, c’était trop drôle. Lui la panne d’électricité ne l’aurait pas perturbé autant que moi. Cela m’a fait penser à l’anecdote que je raconte quelquefois, une jeune femme téléphone à la maison pour un questionnaire concernant une marque, un sondage,  Christian l’écoute et à la fin lui dit « Vous savez, je ne lis pas le journal, je ne regarde pas la télé, et en plus je n’ai pas de téléphone » Elle a raccroché très vite, pensant avoir affaire à un dérangé mental.

Cette semaine la télé a diffusé un documentaire sur Simone Signoret, je ne l’ai pas vu, mais comment dissocier Simone et Yves Montand, j’ai visionné sur YouTube une vidéo de Montand « Les baladins » un petit bijou de précision artistique, et complètement d’actualité ;

Une société sans école ? Vous tapez Ivan Illich sur votre moteur de recherche et vous lisez, pas les enfants, surtout pas, mais je dois reconnaître qu’après avoir lu j’étais presque convaincue. On peut faire des apprentissages importants sans l’école, enfin sans l’école après l’école primaire qui est  indispensable. L’école n’est plus adaptée à notre mode de vie actuelle, tout ce que l’on apprend à l’extérieur est souvent plus important que ce que l’on apprend à l’école, vous avez sans doute ressenti un sentiment de culpabilité pendant votre période scolaire, pourquoi se sentir coupable ? Je mets aussi le lien cela vous évitera de chercher.

Je n’ai pas encore pu aller voir « Des hommes et des dieux » Il est encore à l’affiche à Vannes, en ce moment je fais de nombreux allers et retours entre l’hosto et chez moi, plein de contrôles médicaux, et cette semaine je n’avais pas envie de me plonger dans une histoire triste, rien ne viendra entamer mon moral au zénith et ma joie de vivre.

Je lis en ce moment un petit recueil de nouvelles écrit par Annie Saumont « Les croissants du dimanche » Trois pages pour dire l’essentiel, des destins qui se croisent, se heurtent, un style un peu dérangeant, des gens ordinaires qui plongent dans une histoire pas ordinaire. Il faut aimer les nouvelles et ce style un peu abrupt. Pas certain que cela plaise à tout le monde.

Les croissants, j’apprécie les croissants, chauds, ceux de chez Picard à cuire sont très bons, j’aime commencer par les cornes croustillantes, ensuite j’enlève doucement la première couche du centre en la déroulant et il reste le cœur du croissant moelleux, il fond dans la bouche, je déguste doucement, mmm c’est bon ! On peut y mettre un soupçon de confiture dessus, c’est encore meilleur. C’est vrai avec tout ça je n’aurais jamais pu défiler pour Karl Lagerfeld.

On manifeste encore aujourd’hui pour défendre les retraites.











Le dopage. On ne croyait tout de même pas que c’était terminé, que tout était devenu propre.


Mclaire.