lundi 15 octobre 2018

Olivier Adam "La tête sous l'eau"


Olivier Adam publie, je lis sans hésitation, j'aime cet auteur depuis son premier livre "Je vais bien, ne t'en fais pas", son dernier bouquin "Chanson de la ville silencieuse" publié début 2018 a été l'objet d'une de mes gazettes, j'avais aimé.

J'ai rencontré cet auteur à l'occasion du Salon du Livre à Vannes. Je l'avais vu quelques heures avant déambuler dans les rues de Vannes, seul, observateur, je l'avais reconnu, regard bleu, l'air mélancolique, je n'aurais jamais osé l'aborder, je pense qu'il ne doit pas aimer, pas rock-star !! Je l'ai fait lorsqu'il était à son stand, l'endroit était approprié, je ne suis pas certaine qu'il aime beaucoup ce genre de manifestation, promotion oblige sans doute.  

Dans "Je vais bien, ne t'en fais pas" il faisait disparaître un fils, dans "La tête sous l'eau" c'est une soeur qui disparaît.
Des histoires de famille compliquées. Un roman sur l'absence. Absence d'un père, l'absence n'est pas physique, absence d'une mère qui préfère s'éloigner, absence d'une fille qui disparaît à l'occasion d'un festival de musique en Bretagne.
Antoine le fils assiste à la déliquescence de sa famille.

O.Adam aime la Bretagne, il décrit si bien la mer, les côtes de Saint-Malo.
La famille s'est installée à St-Lunaire près de St-Malo, les parents ne supportaient plus Paris, le père journaliste a trouvé du travail dans un journal local, la mère est prof à Rennes, Antoine et Léa sont inscrits au lycée. 
Ils venaient souvent en vacances dans ce coin et pensaient que le bonheur serait présent en s'installant sur cette côte. 
Cela ne sera pas le cas, une vague de tristesse envahira cette famille qui explosera au fil des mois.
L'endroit où vous passez de magnifiques vacances d'été n'est pas le même pendant l'hiver.
Léa disparaîtra mais sera retrouvée, le cauchemar ne sera pas terminé, la guérison sera longue, le pervers qui l'avait enlevée est en liberté. Plus tard, l'adolescente osera enfin avouer son secret.

Des belles pages sur le surf, Antoine surfe pour oublier :

"Les vagues sont hautes ce soir. Elles me frappent, me rouent de coups, s'abattent sur moi avec toute la brutalité nécessaire. À cet instant c'est exactement ce que j'attends d'elles. Qu'elles m'assomment. Me foutent la tête sous l'eau. Me passent au Karcher. Me nettoient de fond en comble. Et finissent par m'effacer tout à fait. Remis à neuf, essoré, liquidé." 

L'auteure écrit sur l'adolescence, décrit leurs souffrances. J'ai lu qu'il destinait ce livre à un public jeune, je ne fais pas partie de ce public mais j'ai apprécié une fois de plus son style d'écriture, je l'ai lu d'une seule traite en quelques heures.
A mon avis ce n'est pas son meilleur roman, mais il reste un bon roman.

Bye MClaire.