mardi 12 novembre 2019

"Agathe" Anne Cathrine Bomann




J'ai préféré écrire une gazette qui parle de ce livre, j'ai eu le temps de lire celui d'E.E.Schmitt après "Agathe", je n'ai pas aimé "Journal d'un amour perdu", pas trop envie d'en parler, en général j'apprécie E.E.Schmitt, il adorait sa mère qui est morte subitement mais de là en en faire un livre de 251 pages, c'est trop, un trop-plein lassant, il y a de beaux passages, pas assez pour passionner la lectrice que je suis.
Revenons à Agathe.

Un livre que je n'aurais pas eu l'idée d'acheter si André un ami Québécois sur Facebook ne l'avait pas recommandé.
Il a eu raison, j'ai beaucoup aimé. Un petit livre, des chapitres assez courts, une écriture pleine de sensibilité. L'auteure est jeune, elle est arrivée à décrire avec des mots justes l'angoisse de ce vieux psy qui vit seul, sa marche vers une retraite qu'il n'a pas préparée, le vide qui l'accompagnera, il compte les visites, le compte à rebours a commencé, que va t-il faire de sa vie ? Une vie passée à écouter celles de ses patients tout en souffrant d'un manque d'amour pour les autres. La solitude, l'angoisse, ces sentiments qu'il a si souvent écoutés vont devenir les siens.
Un psy qui ne doit jamais montrer sa préférence pour une malade, écouter, juste écouter. Agathe Zimmermann est cette malade qui a perdu toute envie de vivre, elle se mutile "J'ai une telle envie de gommer mon visage ; je ne le mérite pas" Cette femme n'est que douleur.
Comment ces deux êtres vont-ils arriver à se comprendre?
Un jour Agathe lui dira :
"Comment pouvez-vous prétendre comprendre les autres si ne savez même pas comment vous allez vous-même ?"

Deux déprimés qui devront apprendre à aimer la vie.

J'ai aussi aimé le personnage de sa secrétaire, Madame Surrugue, effacée, efficace et qui est elle même confrontée à un dur moment dans sa vie sans que le psy s'en aperçoive. 

Un roman émouvant, plein d'humanité. J'ai beaucoup aimé.
Je dois ajouter que l'auteure est thérapeute.

Bye MClaire.