mercredi 7 avril 2010


LU, VU et ENTENDU :

Hier j’ai lu d’une traite « Le cœur des enfants léopards », c’est vrai il ne comporte que 131 pages, ce livre est un vrai choc. L’introduction est génératrice d’émotions, et vous donne de suite l’envie d’aller plus loin :
« De Vancouver à Brasilia, parmi les gangsters new-yorkais, à Bahia ou à Lagos, derrière les barreaux de Fleury-Mérogis, ou sur les bancs des amphithéâtres de la Sorbonne, chez certains junkies de la gare centrale d’Amsterdam, pour les orphelins sidéens de Mombassa, pour un grand nombre de passagers pressés et serrés du RER A à Paris, dans la mémoire des défunts qui veillent sur le Kongo, sur tous les visages des participants des cérémonies vaudou en Haïti, pour ceux enfouis depuis des siècles sous le sol du continent africain, sous l’uniforme des tirailleurs coupeurs d’oreilles, drogués, enragés, embourbés dans les tranchées des Flandres pendant la guerre 14-18, sur les ossements qui jonchent le fond de l’Atlantique, chez les demandeurs d’asile aux autorités de l’Union européenne, pour les vendeuses du marché de Brixton, dans la liesse de sound systems à Kingston, et surtout pour les génocides du Rwanda,
…..Afrique erre sur nos peaux noires. »

C’est un peu long mais ce passage vaut le coup d’être lu, il doit vous émouvoir. L’Afrique, la cité, la banlieue, la construction atypique des phrases de ce livre, une écriture qui paraît incontrôlable, un jeune qui se perd dans deux cultures et qui finira par accomplir l’irréparable, une garde à vue qui ne ressemble pas mais pas du tout à celle de Frédéric Beigbeder dans « Un roman français », les violences en paroles et en gestes, ce livre est reçu comme un coup de poing.
Je suis loin d’être indulgente avec tout ce qui se passe dans les banlieues, la drogue, les petits trafics qui pourrissent la vie de ses habitants ne sont pas pardonnables, mais en lisant ce livre j’ai compris qu’il est difficile à un enfant d’être équilibré entre deux cultures aussi différentes.
L’Afrique est sans cesse présente, tout en ne restant qu’un rêve qu’il ne peut pas atteindre.

J’ai aussi fini « En avant toutes » de Françoise Dorin, péniblement, à seize ans je lisais Delly avec délectation, mais à mon âge non. Françoise Dorin qui m’a souvent amusée il y a quelques années, m’a ennuyée, il y a un âge où on ne devrait plus écrire ce genre de roman, sous peine de faire le même genre de livre que Barbara Cartland ! C’était gneu-gneu.

J’ai souvent hésité à acheter le Goncourt « Trois femmes puissantes » et on me l’a offert, un nouveau livre qui s’ajoute à ma PAL.

Hier j’ai aussi regardé une fois de plus « Rendez-vous en terre inconnue », une belle émission, un présentateur discret et efficace, et une invitée surprenante Marianne James, le but du voyage était aussi déconcertant, les maisons sur l’eau des Bajaus en Indonésie, les gitans de la mer, des maisons sur pilotis perdues sur la mer à une heure de bateau d’une petite île, ma première réflexion « mais, ils vont faire quoi pendant quinze jours, quel ennui ! ». Ces Bajaus vivent de la pêche, loin de tous nos besoins, de ce superflu d’hier qui aujourd’hui nous est indispensable et de la science qui peut être le meilleur et le pire, la vie s’écoule doucement, et nous n’avons pas du tout eu l’impression que l’équipe s’ennuyait parmi leurs hôtes. Une fille aussi vivante que Marianne James, semblait même très sereine en repartant. Est-ce que cela ressemble au bonheur ? Je n’ai pas la réponse. Il n’y pas le wifi dans les maisons, certain, je n’ai pas vu les prises !! Pour répondre à votre question, pourquoi des prises? parce qu'il faut bien recharger la batterie de l'ordinateur portable. Alors je crains que pour moi, cela ne soit pas tout à fait possible d’habiter là-bas. C’est sûr, il n’y aura pas comme chez nous cet été, plage privé avec transats payants et plage pour les autres, le sable, la mer, le soleil sont les mêmes pour tous, mais il y en a qui préfèrent payer, libre à eux. Les Bajaus sont loin de tout ça.
Pour confirmer notre addiction à internet, nous avons été en panne de réseau pendant trois heures, oh ! L’angoisse…..


L’amitié. J’ai beaucoup entendu mes amis depuis mon opération, mes vieilles copines de 40 ans et les autres, les anciennes amitiés sont là et ne vous quittent jamais, il m’arrive de ne pas voir ou entendre mes amis lointaines pendant quelques mois, et il y en a même une avec qui je parle par intermittence il peut se passer des années sans contact, et tout se renoue comme si nous nous étions quittées la veille, une amitié de lycée indéfectible, tiens je vais l’appeler, nous allons papoter, elle va me parler de toutes mes copines de classe, elle en voit toujours beaucoup. Mais il y aura toujours l’amie unique, celle à qui on confie tout, qui ne juge jamais et qui ne trahira jamais, l’indispensable. On ne peut pas analyser l’amitié, c’est comme ça et c’est bon, nous avons besoin de partage. J’ai toujours eu besoin d’avoir des amis, filles ou garçons. « Choisissez toujours vos amis non seulement pour l’affection qu’ils vous portent, mais aussi pour leur perspicacité psychologique », j’avais relevé cette phrase quelque part

J’ai trouvé quelques dessins humoristiques, j’ai cherché, il y en a vraiment trop sur la pédophilie, trop hards ou hard selon les dicos.

Sur la grève SNCF, il est gentil









Martine Aubry et les 35 cœurs













Les bus incendiés, actes punissables et incompréhensibles, mettre la vie des autres en danger sans aucun état d’âme, mais le dessinateur a eu de l’imagination










Un autre sur la pauvreté en France, j’entendais à la radio que 60% des français craignaient de devenir un jour SDF.






Evidemment un de notre président qui est dans un mauvais passage, mais son papa et Carla lui donnent des conseils avisés.
Bye MClaire.