vendredi 16 avril 2010


J’avais oublié.. Je suis aussi allergique au GPS :

A ajouter à ma liste des allergisants le GPS, récapitulons : Le téléphone portable, le lecteur DVD, la machine à laver la vaisselle et le GPS. 40 ans de conduite, et je n’ai jamais eu besoin d’un GPS, une bonne carte routière, une langue bien déliée pour demander mon chemin et le tour est joué, il est vrai que les hommes ne demandent jamais leur chemin, j’ai longtemps pensé que c’était de la timidité, mais non, de l’orgueil tout simplement, ne pas avoir l’air d’un plouk, dès que ce truc nommé GPS est sorti sur le marché, ils se sont tous rués dessus ; mais voilà, l’autre jour des amis sont venus nous voir avec leur indicateur de chemin, manque de bol, notre rue toute fraîchement nommée ne figurait pas sur le plan, lui têtu « je vais trouver », trois coups de fil plus tard en suivant mes indications ils sont arrivés, le GPS n’a servi à rien.

Christian n’a aucun sens de l’orientation, rare chez un homme, il peut se perdre dans une galerie commerciale, je suis son GPS.
D’après les psys, le sens de l’orientation dans l’espace chez l’homme viendrait du temps des cavernes, pour ramener le produit de la chasse à la grotte, imaginez que nous ayons vécu ensemble à cette époque, nous aurions souvent eu faim, Christian n’aurait jamais trouvé le chemin de la grotte. Gloire aux hypermarchés bien fléchés.
Il nous arrive aussi des aventures, mon mari au volant, je m’endors tranquillement sur l’autoroute Paris-Rennes, pour une fois que nous le prenions, je me réveille un moment plus tard et un brin d’inquiétude me taraude, je ne reconnais rien de cette autoroute, c’est vrai elles se ressemblent toutes, mais tout de même…Grosse pancarte, au lieu de Rennes, Orléans, joli détour n’est-ce pas ? Une autre fois, en rentrant du festival de Cannes, en compagnie de deux copines scrabbleuses, Christian conduisait, je m’étais retournée un bon moment pour parler d’anagrammes, erreur fatale, j’aurais dû y penser, il ne fallait pas que je me retourne, je suis chargée de contrôler les panneaux, au lieu de Nantes, la pancarte indiquait Poitiers. Quelques centaines de kilomètres en plus.
Il m’arrive de m’amuser, je ne dis rien, le GPS humain est muet (c’est rare !), et je laisse le chauffeur sans indications, vous me croirez si vous voulez, Christian tourne toujours à droite, il s’en fiche des panneaux indicateurs, la France est belle, visitons là !! Alors me direz- vous, pourquoi ne pas acheter un GPS ? Non, j’adore les cartes routières, les atlas qui mentionnent tous les petits villages, et en nous perdant nous faisons de belles découvertes, nous ne sommes pas à 5mm près, de cette façon nous avons visité toute la Corrèze profonde, magnifique, nous avons aussi surgi en plein marché de Liège en Belgique avec notre caravane, slalomer, il n’y avait plus que ça à faire, ou dans une rue de Dôle qui finissait en cul de sac avec des marches à descendre, pas pratique en tractant une caravane, il n’y avait plus qu’à rire et à tout décrocher aidés par les passants. En Norvège il y avait deux routes qui descendaient vers le camping, et le guide mentionnait bien « Ne pas prendre la première qui est dangereuse, prendre la deuxième » j’ai pris la carte à l’envers, tout était de ma faute j’ai assumé, et nous sommes descendus par une route bâtie sur une paroi de montagne avec une caravane de 5m, les freins chauffaient au-delà du raisonnable, pas un mot dans la voiture, je regardais avec effroi la vallée en bas… Arrivée au camping crise de larmes « Mais comment allons nous faire pour repartir par cette route, il faut absolument que nous allions voir l’autre tout de suite » Christian « Mais ne t’inquiète pas, nous allons demander un hélico avec un treuil » Je ne riais pas du tout. L’autre route était splendide, praticable, sans danger. Voilà que des souvenirs..Sans GPS. La route n’est pas un long fleuve tranquille avec nous.

Vous aimez les spectacles de fin d’année à l’école ? Dans deux mois ce sera la fin de l’année scolaire, j’espère que nous échapperons au spectacle de patins à roulettes, ou à la fête des écoles, les parents ne trouvant pas toujours le temps de s’y rendre, nous nous dévouons, enfin le moins possible. Je n’ai jamais aimé assister au spectacle de fin d’année ou de danse des enfants, je m’ennuie, je n’arrive pas à m’attendrir devant les minots qui chantent faux et qui parlent faux, j’adore mes enfants, mais là non, c’était vraiment un gros sacrifice. Au dernier show des danseuses sur patins à roulettes, en l’occurrence celui de ma petite fille, nous avons souffert, vous ne pouvez pas savoir, assis sur des gradins d’une salle de sport, nous ne savions pas qu’il y aurait 21 scènes, j’ai bien dit 21, avec entracte d’accord, pour nous gâter, la musique est tombée en panne, il a fallu qu’elles recommencent toute une scène, par miracle nous avons trouvé deux chaises après l’entracte et nous nous sommes garés dans un petit coin, Christian s’est endormi et moi je sommeillais, faut dire qu’il était plus de minuit et elles patinaient toujours, j’ai été prise d’une crise de fou-rire en imaginant la tête des organisateurs qui auraient découvert un papy et une mamie indignes endormis dans un coin, seuls sur leur chaise. Evidemment, dans ce cas, je suis très hypocrite et je félicite Clarys pour la démonstration, « Alors, mamie tu reviendras l’an prochain ? » Grrrr….

Eruption d’un volcan, la nature reprend ses droits et la moitié de l’Europe est paralysée, les avions sont cloués au sol, la nature nous rappelle quelquefois que l’homme est dérisoire, rien.
La masse de ce que nous connaissons est infime par rapport à l’inconnu, un volcan peut cracher des cendres pendant combien de jours, de semaines ? Personne ne peut répondre.
L’avenir est mystérieux, mais nous agissons comme si nous étions maîtres de cet avenir.

J’ai donc laissé tomber « Trois femmes puissantes », plus tard peut-être. Je me suis aussitôt mise à lire « Seule Venise » de Claudie Gallay, vous avez sans doute aimé « Les déferlantes » du même auteure, là c’est un peu le même rythme, de la douceur, une femme qui arrive à Venise en hiver presque par hasard, après un chagrin d’amour qui l’a détruite, elle va rencontrer des personnages locataires de sa pension de famille, l’ aristocrate russe est attachant, et surtout un libraire qui fera renaître en elle le sentiment amoureux et lui fera oublier le passé, c’est bien écrit, des phrases courtes, on se laisse emporter par l’histoire et l’auteure nous fait découvrir Venise hors saison, on aurait presque envie de prendre un train et de visiter cette ville l’hiver. J’ai connu Venise la nuit, toute une nuit à marcher, se perdre dans un dédale de ruelles, surprenant !!
J’ai un livre à lire écrit par un amateur de scrabble, Jean-Luc Gordolon « Mystère en ligne »,
L’intrigue se déroule sur le forum d’un site de scrabble.

Les dessins :

Oui, l’âge de la retraite sera reculé, c’est une certitude.












Toujours la rumeur. Bye. MClaire