jeudi 20 mai 2010


UN PEU DE TOUT CE MATIN :

La caravane est vidée, nous aurions pu partir avec le minimum, j’avais prévu plein de tee-shirts, de vêtements d’été, que nenni, primo il a fait froid, et deuzio il fallait que nous rentrions en Bretagne. Tant pis, le repassage ne sera pas à refaire, tout sera prêt pour les jours ensoleillés ou pour un autre départ, il y a longtemps que je fais part de mon envie de visiter le Cotentin et la baie de Somme, les seuls endroits de France que nous ne connaissons pas, Christian m’a promis que nous le ferons si le temps le permet. En juin peut être, si tout va bien. En général nous avons assez de chance avec la météo pendant nos vacances, mais dorénavant je me garde de conseiller un pays que nous avons visité sous le soleil, j’avais conseillé la Norvège à deux couples d’amis, ils n’ont eu que de la pluie et du brouillard, alors que nous nous étions baignés dans les fjords par 28°, et cela pendant trois semaines, de la chance ?


Vichy, apéritif avec Christiane et Malou, Christiane adroite de ses mains nous montre les magnifiques patchworks qu’elle confectionne pour ses petits enfants, j’ai toujours admiré les personnes manuelles, celles qui brodent, qui cousent, qui tricotent, qui bricolent, j’admire mais je ne sais pas faire et surtout je n’aime pas, je déteste les aiguilles et le fil, pour moi le fil sert à ficeler des paupiettes ou un poulet. J’ai pourtant souvent essayé pour me prouver que je pouvais, je me suis lancée dans le tricot, un pull pour Christian, j’ai pas commencé par une écharpe, cela aurait plus facile, je me suis appliquée, mais à l’essayage il était plus large que haut, les épaules arrivaient aux coudes et le bas au dessus de la ceinture, et il y avait quelques petits trous, des mailles sautées, ce n’était pas le pull du « Père Noël est une ordure » mais presque, il a servi à faire briller les chaussures. Je me suis aussi lancé dans du jacquard, carrément, le résultat était surprenant, j’oubliais un dessin de temps en temps ou la maille était trop serrée, le fil trop tendu. Coudre un bouton je sais faire, enfin à condition de ne pas coudre le bouton plus haut que la boutonnière, je vois encore la tête de Christian en mettant son vêtement, un côté relevait plus haut que l’autre. J’ai aussi commencé des canevas, mais ils ont été vite abandonnés, il faut trop de patience. J’ai tout de même des qualités de cuisinière et de pâtissière, n’est ce pas le plus important ? Ma grand-mère disait toujours qu’on retient un homme par le ventre, j’ai bien dit le ventre. Je sais aussi enlever toutes les mauvaises herbes du jardin, il m’arrive même d’arracher ce qui vient d’être planté, ce n’est pas moi qui plante.
Attention, je n’ai aucun complexe d’infériorité parce que je ne sais pas faire, il y a longtemps que je me suis résignée, c’est même devenu un sujet de plaisanterie, quel confort, si l’autre sait faire.

J’ai pêché sur internet un renseignement capital émanant d’un statisticien néerlandais.
107 milliards d’hommes sont nés sur notre terre depuis que l’homo erectus existe, c’est vraiment le hasard du surf sur internet qui m’a donné ce renseignement, sinon j’en ai rien à faire. Par contre il y a une chose qui m’est venue à l’esprit, 107 milliards d’hommes pour commencer par manger une cuisse de mammouth et arriver à une cuisse de canard confite, nous mangeons vraiment beaucoup moins. 107 milliards d’hommes pour commencer à frotter deux pierres en silex l’une contre l’autre afin de faire naitre le feu et arriver à appuyer sur un petit bouton pour ouvrir une fenêtre sur le monde en se branchant sur internet. 107 milliards d’hommes pour que nos contemporains détruisent tout sur cette belle planète. C’est vertigineux.

Lorsqu’il arrive un événement douloureux dans une famille, les liens se resserrent pour soutenir et consoler. En période normale, si vous y pensez, les coups de fil tournent toujours autour des petites choses de la vie, les parents et les enfants finissent par se dire que des banalités, le temps, la fatigue du travail, les bulletins scolaires des petits enfants et encore, ce sujet est quelquefois à éviter, tout le reste est enfoui, l’amour immense que nous avons pour nos enfants, nous le taisons par pudeur ou parce que c’est évident, nos angoisses nous les gardons pour nous, il nous arrive d’évoquer notre vie à cinq avant qu’ils s’envolent et de nous attendrir, mais lorsque nous sommes que tous les deux, il faut éviter de blesser celui qui est arrivé dans notre famille plus tard. Les vannes s’ouvrent au premier coup de fil qui dit « au secours », nous consolons, nous donnons des conseils, nous retrouvons notre rôle de parents jusqu’au moment où tout rendre dans l’ordre et où nous nous effaçons. J’ai toujours préféré habiter à une distance raisonnable de mes enfants, pour être là lorsqu’il faut et en même temps les laisser libres de vivre leur vie, sans le jugement du regard paternel ou maternel qui dérange tant les enfants, même lorsqu’ils sont largement adultes. Il faut savoir construire notre vie sans eux, ne pas tout attendre d’eux pour ne pas aller au devant de grosses déceptions et ce n’est pas de l’égoïsme, c’est juste de la lucidité.

J’ai fini « La solitude des nombres premiers » vous pouvez l’acheter, très bien.
Je commence « Le mec de la tombe d’à côté » Désirée et Benny se rendent régulièrement sur la tombe d’un mari parti trop tôt et d’une mère aimée. Ils s’agacent mutuellement jusqu’au jour où une passion dévorante va les assaillir. Je vous en parlerai plus tard.
Une photo de mon coin de lecture, puisque je vous parle toujours de mon transat, il fait beau et chaud, je vais beaucoup l’utiliser. Une autre photo de mon rhododendron qui a une couleur magnifique, enfin à mon














Les dessins

Il faut aider les grecs










Les retraites. C’est un sujet délicat, comment vont-ils faire pour trouver du travail à ceux qui en cherchent désespérément dès l’âge de 50 ans, pour qu’ils puissent travailler jusqu’à 65 ans.
Problème insoluble à mon avis dans une Europe vieillissante







Le foot, bof ! Ils auront toujours visité l’Afrique du Sud, mais ils pouvaient le faire seuls, ils en ont les moyens. Bye MClaire