lundi 17 mai 2010


Vichy est fini :

Journée de repos appréciée avant de retourner en Bretagne, j’avais renoncé au championnat de France à Reims et je ne regrette pas. A chaque fin de festival je ne veux même plus regarder mon jeu, c’est comme si vous aviez eu une indigestion avec un gros gâteau à la crème au beurre et que l’autre insisterait pour vous en faire goûter un autre morceau, écœurée…..pendant au moins une semaine, mais pas d’inquiétude le scrabble va reprendre ses droits. Ce jeu est de plus en plus difficile, avec mon niveau actuel il y a 15 ans, j’aurais été certainement une très bonne deuxième série, maintenant il faut apprendre sans cesse pour ne pas sombrer, et tous les petits mots barbares qui font la différence et que nous négligeons, les tirages que nous ne maîtrisons pas toujours, il faut travailler, mais il arrive un moment où nous voulons jouer avec nos acquits, cela ne suffit pas. Tant pis, ce jeu est tout de même passionnant parce qu’il se renouvelle sans arrêt, j’aime oublier la partie précédente et repartir pleine d’espoir devant ma grille vide, j’ai éprouvé une joie intense en formant le nonuple ASEXUELS avec un joker, former le mot au fur et à mesure, arriver à l’autre case rouge, compter les points et attendre la sonnerie en écoutant les autres bouger leurs caramels avec fébrilité, rien que pour ce coup j’ai aimé ce tournoi. Les mots nous procurent des beaux moments.
C’est certain cela ne suffit pas pour marquer plein de PP2, que 9, c’est maigre, les PP3 sont les bienvenus malgré tout, mais qu’importe, ce sera pour une autre fois. Une autre fois, non, plus de points de performance à partir de 2010, nous aurons des pourcentages à chaque tournoi, adieu nos chers PP, le signe % les remplacera, il faudra que l’on m’explique clairement, moi qui suis fâchée avec les maths cela ne va pas être facile, il faudra faire confiance à l’informatique, et jouons surtout pour le plaisir avant de jouer pour la performance et le signe %.
J’ai aussi un regret en repartant de Vichy, c’est de ne pas avoir vu mes copines plus souvent, nous jouons dans tellement de salles, qu’il est presque impossible de se voir, il y a la cohue en sortant, chacun est pressé de rentrer soit à son hôtel, soit au camping, le froid n’incitait pas à la flânerie, l’an prochain ce sera fin mai, nous aurons peut être plus de chance. Il y a quand même eu des parties où la Bretagne squattait une partie de la salle, nous n’étions pas tout à fait dans le Titanic, il y avait encore un espoir de remonter dans le classement, il y avait Mthé, Madeleine, Marcelle, Christiane, Nicole et les autres, comme dans les films de Claude Sautet, nous étions heureuses de nous voir.
Jean Denouel a une fois de plus remporté les trophées des diamants, inoxydable Jean.
La discrète Jeanne Cougard a aussi toujours joué au dessus de sa série, dans les PP2, Viviane Lécrivain du club de Rennes a réussi sa coupe de Vichy, quelques PP2, il me semble qu’il n’y a pas si longtemps elle trustait les coupes de la série 7, belle progression, et n’oublions pas JM Delcourt qui repart avec sa musette garnie de PP2, dommage il était toujours tout près des PP1. Georges Papazian a aussi été très bon dans le tournoi vermeils, il venait pour des PP3, cerise sur le gâteau, il repart avec des PP2, Georges aussi imperturbable devant la performance que devant la défaite, la parole favorite de Georges « Peux tu m’expliquer pourquoi…. » .
Pour en finir avec le sujet scrabble, pensons au championnat de France, le club de Vannes sera largement représenté, beaucoup plus que les autres années, souhaitons à tous de bien jouer, il faut s’accrocher, les meilleurs seront à Reims, chaque point compte.

J’ai très peu lu, pas le temps, que quelques pages de « La solitude des nombres premiers » de Paolo Giordano, très beau livre, drôle de titre qui peut ne pas inciter à l’acheter, deux enfants perturbés par deux drames, deux ados qui se rencontrent et qui tissent des liens, la solitude, la douleur, ils se reconnaissent et pourtant ils n’arrivent pas à se rejoindre, enfin au milieu du livre, je n’ai pas encore lu la fin, l’auteur arrive très bien à nous faire ressentir le malaise et le mal de vivre de Mattia cet ado surdoué en mathématiques mais qui n’arrive pas à oublier le drame de son enfance, les deux personnages de ce roman sont comme les nombres premiers isolés, et quelquefois jumeaux, mais de plus en plus rarement si nous avons le courage de compter très loin. Mattia et Alice accepteront ils enfin le bonheur à la fin du livre ? Je vais le savoir très vite, tant ce livre est passionnant.

Deux dessins, je n’ai pas pu en chercher d’autres, deux dessins qui nous ramènent à la réalité après avoir un peu oublié les malheurs de l’Europe et du monde pendant une semaine, il faudra se serrer un peu plus la ceinture, mais si nous sommes déjà au dernier cran comment est ce que nous ferons ? Je pense souvent à l’avenir de nos enfants, l’angoisse m’étreint jusqu’au moment où mon optimisme naturel revient, il y a toujours une solution à tout.














Bye..Marie-Claire