jeudi 22 juillet 2010


Un petit billet :

Les inscriptions du festival d’Aix-les-Bains sont ouvertes et bientôt fermées, le quota sera atteint. Nouveauté, il faut s’inscrire sur internet et d’après les messages arrivés sur scrabfr cela a donné lieu à une belle pagaille, mais les choses s’arrangent, un peu. Je ne vais pas à Aix, j’espère juste que tout sera au point pour Vichy, j’ai déjà horreur de régler avec ma carte bleue sur internet, si en plus je galère, me connaissant, l’abandon des tentatives ne sera pas loin. Vous allez me répondre que cela fera une place pour les autres, certes, vu sous cet angle ça se tient.
André Gide notait dans son journal « A chaque règlement nouveau qu’on impose à la France, chaque citoyen français s’inquiète de savoir non point comment le suivre, mais comment l’éluder ». Il avait certainement raison, mais pour moi pas tout à fait, si ce règlement est logique et bien construit, je suis toute prête à le suivre, sinon je conteste ou j’analyse les points négatifs, la concertation a toujours été la règle à suivre dans une démocratie, alors attendons les résultats de cette nouvelle règle pour les inscriptions avant de juger, mais il faudra en tirer des conclusions. C’est certain, de nombreux joueurs ont internet mais nombreux sont ceux qui s’en servent que pour communiquer avec leurs proches et qui de leur propre aveu sont maladroits dans la manipulation, franchir toutes les étapes de l’inscription est mission impossible pour eux, il leur faudra passer par un tiers. Comme dit un célèbre sage dont je tairais le nom « Wait and see ».

Ma mission de mamy tire à sa fin, lundi je rends Clarys et ses bagages, un peu plus de trois semaines c’est bien, plus c’est un peu trop actuellement. Nous sommes allés revisiter « Planète sauvage » à Port St Père, journée passionnante mais épuisante, le safari en voiture au milieu des animaux durant 10 kms, arrêt à la mini ferme pour jouer avec les biquettes, puis il a fallu parcourir le chemin de la jungle pour accéder aux mondes des singes, j’ai refusé de parcourir le pont suspendu en corde de 250 mètres qui surplombe les singes, papy l’a fait, ensuite le spectacle des dauphins, ils m’étonneront toujours ces cétacés, cette complicité avec l’homme est surprenante, mais il y avait un mâle qui refusait de participer, saison des amours oblige, il était perturbé, ah ces mâles qui ne peuvent pas dominer leur instinct !
Nous avons fini dans le petit village africain avec ses cases peuplées d’animaux divers et il y avait des loutres, j’aime la frimousse des loutres, elles sont joueuses, c’est une espèce protégée en voie de disparation. Je ne me souviens plus où, il y avait un panneau à côté du bassin des loutres interdisant de les nourrir, des êtres malfaisants avaient lancé des lames de rasoir pour s’amuser, l’homme est capable de tout.

Je vais donc retrouver mes livres qui m’attendent, j’ai tout de même réussi à voler quelques moments pour lire quelques pages de « Autobiographie d’un grignoteur de livres », ça me plait, c’est surprenant mais intéressant, un hommage à la lecture et aux écrivains à travers les yeux d’un rat de librairie, qui devient boulimique de lecture. Il y a des moments savoureux.
Tous les amoureux des livres se retrouveront dans Firmin. Il passe aussi quelques moments au Rialto, le vieux cinéma de son quartier, il admire « Les mignonnes » les icônes hollywoodiennes des films en noir et blanc, il aurait très envie de faire danser Ginger Rogers, mais…. Je vais m’y replonger dès que j’aurai le temps. Un achat en perspective « Le pouvoir du chien » de Thomas Savage, il paraît, de l’avis général, que c’est un livre à savourer.

La violence qui se propage. Notre génération est respectueuse de l’autorité, un gendarme nous regarde et nous nous sentons coupables, de quoi ? Mais c’est comme ça. Un jour, au pont de la Roche-Bernard, il y avait un contrôle routier, on me fait signe de m’arrêter, je n’avais pourtant rien à me reprocher, mais je balisais, et le gendarme me dit « Votre permis de construire s’il vous plaît », je lui réponds « J’en n’ai pas » il n’a pas du tout apprécié que je rajoute « Je ne fais pas construire », j’ai vite compris que la plaisanterie s’arrêtait là, ne pas contrarier un gendarme sans humour, surtout pas. Les jeunes ou les moins jeunes eux sont insolents, leur tirent dessus, et en plus portent plainte. Quelle position adopter, le dialogue, la force ? J’ai bien aimé l’intervention d’un sociologue dans l’émission « C’est dans l’air » que je ne rate presque jamais, il disait qu’il y a les déçus de la République, qui sont allés à l’école en France, qui deviennent des délinquants, et ceux qui sont là parce qu’ils ont fui un pays et qui ne respectent rien parce qu’ils n’ont pas été élevés en France, qui bafouent toutes les règles, tirer sur un gendarme ne leur pose aucun cas de conscience. Quoi faire ? Nous arrivons presque à avoir peur de regarder quelqu’un en face, d’intervenir s’il y a bagarre sur la voie publique, refuser une cigarette peut vous coûter cher, donner un coup de klaxon pour une queue de poisson, surtout pas. La peur règne. Pas à Baden, petit bourg tranquille du Morbihan situé au bord du golfe, à 12 kms de Vannes, vous pouvez vous promener pendant deux heures sans croiser âme qui vive, l’autre jour en voiture Christian s’est arrêté à un passage clouté, surprise je lui demande pourquoi, il me répond « Pour laisser passer le fantôme ». Quelle tranquillité !! Je vous rassure, il y a Larmor-Baden tout près, son port et ses touristes

C’est vrai, si les jeunes n’ont que le feuilleton Bettencourt à regarder, je reconnais que pour eux ce n’est pas passionnant.


Nous avions oublié la burqa, un dessin pour y repenser








Je vous laisse, je vais regarder la montée du Tourmalet par les coureurs du tour de France, je connais bien ce col, mais en voiture. J’aime les Pyrénées, mais la météo est changeante, il nous est arrivé de passer quelques jours au pied de ces cols sans jamais apercevoir la montagne qui était dans le brouillard. Ensuite il y aura Guy Delore aux chiffres et aux lettres, Guy est un champion de scrabble, j’apprécie la gentillesse et sa modestie, être modeste lorsqu’on n'est rien est difficile, mais là ce n’est pas le cas, son talent lui permet de l’être.
Bye MClaire.