lundi 21 juin 2010


LE SPORT etc….

La France a perdu le match contre le Mexique et c’est l’hallali, cette équipe le mérite, les médias prédisaient la défaite depuis des mois, cela ne devrait donc pas être une surprise. Cette équipe de France ne ressemble t’elle pas à notre société actuelle, à nous Européens. Les joueurs sont individualistes, comme la plupart d’entre nous dans notre vie quotidienne. La fédération les avait mis dans une bulle pour les protéger (de quoi !) et la bulle vient de crever.
Un extrait d’une interview du président de la fédé de foot J.P Escalettes « Avec un jeu inspiré et chatoyant comme ils peuvent le faire, nos Tricolores peuvent nous faire rêver…Supporters soyez fidèles et confiants en soutenant votre Equipe de France ». Il y a de quoi rire avec le recul.

En voyant l’équipe du Cameroun jouer avec tant de bonheur, équipe qui ressemble à son continent l’Afrique où la solidarité joue à plein, je pensais à leur société, leur façon de vivre le quotidien, c’est certain durant l’année ils jouent tous dans des grandes équipes mondiales, mais dés qu’ils se retrouvent avec les joueurs de leur pays en équipe nationale, ils expriment leur envie de gagner, ils ont perdu le match contre le Danemark mais avec panache.
Nous pas du tout, les joueurs retrouvent leur vitalité à des fins extra-sportive, pour charmer les sponsors, pour gonfler leur compte en banque, Ribéry joue au roitelet sur un terrain sans tenir compte de ses coéquipiers, l’individualisme n’a jamais servi un jeu collectif, prendre le melon parce qu’il gagne X millions d’euros grâce à ce sport n’est pas faire preuve d’intelligence. Ils déçoivent tout un pays, le désamour est terrible, ce sont les supporters qui leur permettent d’exister. Leur fête est gâchée, je suis certaine que des supporters se sont endettés pour aller voir jouer leur équipe dans ce lointain pays, quelle tristesse !! Ces joueurs qui ont tout, n’ont aucun respect pour le pays qu’ils représentent. Je suis triste pour Gourcuff, ce garçon qui a l’air si bien élevé au milieu de ces voyous. Enfin, moi je dis ce que je pense, je ne comprends toujours rien au foot, j’aime juste observer (surtout Gourcuff) !!
Si nos stars veulent jouer individuels il faut qu’ils apprennent à jouer au scrabble duplicate, problème il n’y pas des milliers d’euros à gagner en jouant au scrabble, que le plaisir de jouer, je crois que la rage de gagner ne l’emporte encore pas sur le plaisir du jeu pour la majorité d’entre nous, et si les vainqueurs empochent une enveloppe à la fin d’un tournoi doté, rien de plus normal à mon avis, cela ne me choque pas. Nous sommes loin de l’argent du foot !
Pour conclure Laurent Blanc va quand même reprendre une équipe avec un sacré avantage, nous n’avons jamais été aussi bas, il ne pourra que faire mieux. Autre chose, le sport ne doit pas devenir du fanatisme patriotique et être la vitrine d’une nation, il y a d’autres priorités à notre époque, mais en écoutant nos commentateurs et nos politiques j’ai vraiment l’impression que notre sort dépend du foot en ce moment, pour les politiques je comprends, cela arrange leur plan, cela masque d’autres réalités.

Puisque le bonheur n'est plus sur la pelouse, ce soir je vais regarder "Le bonheur est dans le pré" sur la 6, c'est beaucoup plus distrayant.

L’individualisme disparaîtra peut-être pendant la crise qui n’est pas encore finie, loin de là. L’état nous a habitué à penser pour nous, nous trouvions notre bonheur avec notre écran plasma, notre dernier ordi, notre voiture chérie, notre mois de vacances, le bonheur se trouvait dans le matériel, sans nous rendre compte que nous perdions notre liberté, nous étions dans une quête individualiste du bonheur, chacun est étranger au sort de l’autre, comme nos joueurs de foot sur un terrain. La crise aura peut-être un point positif, celui de nous faire prendre conscience que les autres existent et de recréer des liens. Je me souviens de nos premières vacances passées chez mes beaux-parents dans le midi, nous ne pouvions pas faire autrement et nous étions heureux de changer d’air pendant quelques semaines sans dépenser l’argent que nous n’avions pas, plus tard ingrats nous passions les voir pendant quelques jours, la société de consommation était passée par là.

L’argent gâche vraiment tout.













A notre époque, lorsque les enfants vous font l’immense plaisir de passer une journée ou deux avec vous, vous êtes heureux, et c’est souvent pour déposer leur progéniture qui elle restera pendant toutes les vacances, je l’avoue, je le fais avec plaisir, je les adore, je garde ma petite fille avec joie puisqu’il n’y en a plus qu’une qui a encore envie de rester chez nous, les autres ados je ne veux plus et eux non plus d’ailleurs, trop dur, mais nous avons de la chance, j’ai une petite fille de 18 ans qui aime s’occuper des personnes âgées, elle va même travailler pendant un mois cet été dans une maison de retraite à Quimper, elle a une patience infinie, je lui ai dit qu’elle aurait dû choisir une crèche, les bébés sont un peu moins compliqués, non elle ne veut pas.


J’ai lu deux livres ces jours derniers : « A moi pour toujours » de Laura Kasischke et un livre sur la vieillesse de Madeleine Chapsal « Le certain âge ».
J’ai lu « A moi pour toujours » sans lâcher le livre, une intrigue bien menée, des passages un peu crus, si vous êtes prudes évitez de l’acheter. C’est l’histoire d’une femme Sherry qui a passé la quarantaine, professeur dans un lycée du Middle West, elle reçoit le jour de la St-Valentin un petit mot dans son casier « A moi pour toujours » et à partir de là la belle façade de sa vie va se fissurer. C’est aussi un livre sur les fantasmes d’un couple après vingt ans de mariage, d’un vide qu’il faut combler après le départ d’un fils Chad pour l’université, d’une femme qui voit le temps qui passe et qui se veut toujours désirable. Seule la fin m’a un peu déçue. J’ai aimé ce livre. Je ne connaissais pas cette auteure.

Quant à « Le certain âge » je l’ai lu en deux heures. Madeleine Chapsal interroge certaines de ses amies sur la vieillesse, elle décrit aussi le temps qui passe, les difficultés qui surviennent à partir « d’un certain âge ». Je ne me sens pas encore concernée, je n’ai pas adoré ce bouquin, mais il m’a fait passer deux heures. Le monde de Madeleine Chapsal n’est pas le mien.
Bye MClaire.