jeudi 21 janvier 2010


CHAGRIN D’ECOLE :

Avant d’écrire sur la lecture, excuses pour MARACUJA que j’avais transformé en
« maracaju »sur le site. Maracaju est une ville du Brésil et MARACUJA est le fruit de la passion, ou Maracudja.

« Ne prêtez pas vos livres : Personne ne les rend jamais. Les seuls livres que j’ai dans ma bibliothèque sont des livres qu’on m’a prêtés ». A.France.

Oui, Ginette, j’y pense, je vais te rendre tes livres. Mais, tu as peut-être oublié qu’ils étaient chez moi !! Régis pense à me rapporter mes livres. Les annonces sont faites, passons à la suite.

A quoi sert la lecture ? Par exemple pour sourire : Au départ l’adjectif énervé n’avait pas du tout le même sens qu’actuellement, il désignait une petite grenouille dont on avait ôté les nerfs, elle devenait une petite chose toute flasque, tout le contraire du sens actuel, et bientôt nous entendrons « vénére » au lieu d’énerver, le langage évolue, les mots d’argot prennent le dessus. Mais la lecture ne sert pas qu’à ça.

Habituellement je lis très vite, avec avidité si le livre me passionne, mais ce livre que j’ai dévoré n’est peut être pas celui qui restera le plus longtemps dans ma mémoire, je l’oublie assez vite, et lorsqu’on m’en parle je suis obligée de relire la quatrième de couverture. J’ai aimé l’histoire, c’est tout. En revanche je peux refermer un livre après la dernière page, rester assise, fermer les yeux et repenser à tous ces mots qui ont fait vibrer en moi des sentiments. Ce sont les livres que je peux relire sans ennui, par exemple « Le cercle littéraire des épluchures de patates » livre délicieux, ou « Les autres » d’Alice Ferney, je le feuillette souvent, mais c’est un bouquin destiné aux femmes, comme presque tous ses livres d’ailleurs.
Je viens d’acheter « Paradis conjugal ». Je pense que je vais le commencer avant d’avoir fini celui de Pennac, je traîne en lisant ce livre, il me lasse un peu, trop scolaire. Daniel Pennac cite ce texte d’Albert Cohen emprunté au « Livre de ma mère », je le retape, il est tellement beau :

« Mais pourquoi les hommes sont-ils méchants ? Pourquoi sont-ils si vite haineux, hargneux ?
Pourquoi adorent-ils se venger, dire vite du mal de vous, eux qui vont bientôt mourir, les pauvres ? Que cette horrible aventure des humains qui arrivent sur cette terre, rient, bougent, puis soudain ne bougent plus, ne les rende pas bons, c’est incroyable. Et pourquoi vous répondent-ils si vite d’une voix de cacatoès, si vous êtes doux avec eux, ce qui leur donne à penser que vous êtes sans importance, c'est-à-dire sans danger ? Ce qui fait que des tendres doivent faire semblant d’être méchants pour qu’on leur fiche la paix, ou même, ce qui est tragique, pour qu’on les aime. Et si on allait se coucher et affreusement dormir ? Chien endormi n’a pas de puces. Oui, allons dormir, le sommeil a des avantages de la mort sans son petit inconvénient…..Comme j’aimerais pouvoir ôter, tel l’édenté son dentier qu’il met dans son verre d’eau près de son lit, ôter mon cerveau de sa boîte, ôter mon cœur trop battant, ce pauvre bougre qui fait trop bien son devoir, ôter mon cerveau et mon cœur et les baigner, ces deux pauvres milliardaires, dans des solutions rafraîchissantes tandis que je dormirais comme un petit enfant que je ne serais jamais plus. Qu’il y a peu d’humains et que soudain le monde est désert ».
Je trouve ce texte magnifique, le genre de lecture qui me laisse pensive. Les mesquineries, les conflits, pourquoi se compliquer la vie ? Je veux me montrer plus fort que l’autre et je me sens agressé si je ne le peux pas, ça sert à quoi ? Pourquoi quelquefois sommes nous obligés de réagir violemment pour ne pas nous laisser dévorer par les autres ou se faire mépriser, ce qui est pire. Le sentiment que je hais le plus est le mépris, aucun être humain ne mérite le mépris, j’avais lu une phrase de Martin Luther King dans une interview de Memona Hintermann qui est grand reporter sur france3, elle est issue d’une famille très pauvre de la Réunion, pauvre parmi les plus pauvres, et toute sa vie elle a eu en tête cette phrase, ne jamais se laisser mépriser par quiconque. Je ne retrouve pas la citation exacte, j’avais même découpé cette interview tellement elle m’avait touchée, mais je l’ai mise où ? Je ne parle pas de l’humiliation, les humiliés sont souvent soumis à ceux qui imposent leur force, par contre celui qui est méprisé peut devenir agressif.

Mon prochain achat le livre d’Albert Cohen, une mère qui n’a vécu que pour son fils et par son fils. Je salive devant une librairie, comme devant une pâtisserie, j’ai le même rapport avec ces deux commerces. Je consomme de la même façon, j’engloutis ou je déguste. Finalement tous les plaisirs sont des addictions, on ne peut pas résister. Avant, enfin avant quoi ? J’adorais les pulls, j’aime encore mais je suis plus raisonnable, je ne pouvais pas résister, j’arrivais à la maison en disant « Tiens, j’ai trouvé un PETIT pull » ou je le posais sur le dossier de la chaise dans ma chambre pendant quelques jours pour que l’œil s’habitue, et le jour où je le portais, à l’œil interrogateur je répondais « Mais, tu ne t’en souviens pas, je l’ai depuis longtemps », c’était aussi une addiction.

Dessins

Un sur les banquiers. Je n’ai encore pas trouvé de dessin sur le président de la SNCF, qui cumule






Un autre sur la burqa. Mais au fait c’est quoi un lieu public aux yeux de la loi ?


Martine qui brigue aussi la présidence, abondance de candidats !! Et Peillon qui pose un lapin. MClaire